Vidéocapsule
Vidéocapsule
Avaler une caméra : visualisation assurée et peu invasive de l’ensemble de la muqueuse de l’intestin grêle
Les méthodes classiques d’endoscopie permettent d’explorer le segment supérieur du tractus digestif par l’oesophagogastro- duodénoscopie tandis que l’iléocoloscopie explore le gros intestin et la partie terminale du grêle.
Le reste du grêle, soit près de 6 mètres, est inaccessible à l’endoscopie classique. Les techniques d’examens radiologiques et de médecine nucléaire sont également limitées pour explorer cette région intermédiaire.
Depuis quelques mois, le service de Gastro-entérologie du CHPLT s’est doté d’une technologie de pointe qui permet d’explorer la totalité du tube digestif : l’endoscopie capsulaire.
Une mini caméra qui voyage dans l’intestin
L’endoscopie par capsule consiste en une mini caméra (la capsule) que le patient avale et qui transmet des images à un enregistreur porté à la ceinture. La capsule, de la taille d’une grosse gélule (26x11mm), contient une caméra vidéo, un émetteur radio avec antenne et une batterie. Pendant son parcours digestif, la caméra prend deux photos par seconde.
Ces images sont alors transmises à l’enregistreur. La batterie possède une autonomie de 8 heures, ce temps est suffisant dans la plupart des cas pour que la capsule voyage jusqu’au grêle terminal.
La capsule disposable est ensuite éliminée dans les selles. Les images enregistrées sont chargées sur un ordinateur et analysées, tout à loisir, sur l’écran.
Une excellente tolérance et peu de complications
L’avantage de cette technique est qu’elle est peu invasive et bien tolérée. Il existe cependant un risque (faible) de rétention de la capsule dans l’intestin à la suite d’une sténose ignorée ce qui pourrait nécessiter une intervention chirurgicale pour extraire la capsule.
L’apport diagnostique de l’endoscopie par capsule est considérable dans la mise au point des saignements digestifs chroniques, extériorisés ou occultes, avec ou sans anémie chronique après gastroduodénoscopie et iléocoloscopie négatives.
La maladie de Crohn, la maladie coeliaque, les tumeurs du grêle et les syndromes polyposiques sont d’autres pathologies qui pourront être précisées par cette nouvelle approche.
Comme beaucoup de nouvelles technologies de pointe, cet examen a un coût qui n’est pas pris en charge actuellement par la sécurité sociale et une participation de 300 euros est mise à charge du patient jusque fin 2007. Le prix sera ensuite adapté en fonction du remboursement futur accordé par l’INAMI.